Je m’appelle Vanessa Richard et je suis Spécialiste en shiatsu, membre du Syndicat des Professionnels de Shiatsu et instructrice de méditation.

Dans une précédente vie, j’ai été Docteur en droit international et chercheuse au CNRS. Malgré une carrière réussie, l’opportunité de voyager dans le monde entier pour intervenir dans des conférences, la reconnaissance de mes pairs et la sécurité de l’emploi, je ne me sentais pas à ma place. J’ai commencé à pratiquer la méditation et à suivre les enseignements du bouddhisme tibétain en 2013. Ça a changé ma vie.

De retraites de méditation en pratiques régulières, je suis devenue instructrice de méditation en 2018.
(pour en savoir plus sur le rôle d’une instructrice de méditation, vous pouvez lire cet article du blog : https://lesmainsjustes.com/2021/10/se-faire-accompagner-dans-la-meditation-pour-quoi-faire/)

Cette expérience m’a fait prendre conscience du fait que le travail énergétique est un domaine où je me sens à ma place, utile aux autres et nourrie par mon activité. Le décalage entre ma vie professionnelle et les domaines où je m’épanouissais est devenu si grand qu’il a fini par devenir intenable. Burnout. La psychothérapie, la pratique de la méditation et les enseignements bouddhistes dont j’ai bénéficié m’ont progressivement aidée à devenir moi-même, à regarder au-delà des tonnes de croyances et de peurs que j’avais sur moi-même et la vie. Et une fois revenue à moi, c’est le shiatsu qui est venu.

Shiatsu et méditation ont de très nombreux points communs. L’instructrice de méditation n’est là que pour aider à mettre en place la pratique, à la contextualiser et donner l’espace nécessaire aux méditants pour qu’ils trouvent et explorent leur propre sagesse, pas pour leur donner des conseils sur leur façon de mener leur vie.
Il me semble que la même approche prévaut dans le shiatsu, selon laquelle le savoir n’est là que pour nourrir l’humilité du praticien.
Également, l’approche selon laquelle toute personne, dans tout ce qu’elle est, est précieuse et mérite d’être traitée avec considération. Comme disent les enseignements traditionnels sur la boddhicitta (« cœur éveillé » en sanskrit), c’est en abandonnant l’idée de tirer profit de la situation que l’on se met véritablement au service de la situation, au lieu d’essayer d’être le sachant-qui-sait ou le guérissant-qui-guérit.

J’ai aujourd’hui à cœur de transmettre ce qui m’a été offert 🙂

Pourquoi « les mains justes » ?

Voilà une excellente question et je me remercie de me l’avoir posée !

Les mains, bon… « Justes » fait référence à « l’action juste » de l’octuple sentier sur lequel, selon le bouddhisme, les êtres humains cheminent vers l’éveil : la vision juste, la pensée (ou l’intention, le sentiment) juste, la parole juste, l’action juste, les moyens d’existence justes, l’effort juste, l’attention (ou la conscience) juste, le samadhi (présence, synchronisation, ancrage, réalisation de l’éveil) juste.
Ici, « juste » n’est pas opposé à injuste ou mauvais. Juste renvoie à l’idée d’être parfaitement en adéquation avec la situation dans l’instant, dans le sens de l’éveil. C’est l’action qui ne crée pas de souffrance pour soi-même ou les autres, l’action qui lâche prise, qui ne s’agrippe ni à la peur, ni au résultat convoité, l’action qui se nourrit des qualités de vision, de sentiment, de parole, de moyens d’existence, d’effort, d’attention justes.

C’est aussi un clin d’œil aux expressions « avoir la main légère » ou « lourde » et renvoie à l’idée de savoir doser d’instinct son action.